Publicación por Jean-Michel Lourtioz
Re : Précision sur la surexploitation
Bonjour, votre question soulève différents points auxquels je ne répondrai que partiellement ici. Je laisserai à d'autres collègues le soin de compléter ma réponse. Concernant les ressources globales de poissons, en raison de la surexploitation des stocks de pêche sur toute la planète, on a assisté à une stagnation de la biomasse totale de poissons débarquée depuis le milieu des années 1980 (Référence : F. Berkes, T.P. Hughes, R.S. Steneck, J.A. Wilson, D.R. Bellwood, B. Crona, C. Folke, L.H. Gunderson, H.M. Österblom, M. Scheffer, B. Worm, Globalization, Roving Bandits, and Marine Resources, Science 17, Vol. 311, Issue 5767, pp. 1557-1558 (2006) DOI: 10.1126/science.1122804). En contrepartie, une étude récente sur l'ensemble d'évolution des "stocks" de pêche dans le monde, dont 50% sont effectivement gérés (notamment dans le cadre de l'OCDE), conclut à un effet significatif des mesures de régulation, notamment en matière de quotas de pêche. Au passage, ceci répond à une de vos questions précédentes et montre que les dispositifs juridiques internationaux ont un impact positif sur notre environnement, même si on est encore loin d'assurer une protection globale de cet environnement. Par ailleurs, chaque année, Global Footprint Network produit une nouvelle édition de ses comptes nationaux d'empreinte écologique. Ces derniers calculent l'empreinte écologique et la biocapacité de plus de 200 pays et territoires de 1961 à aujourd'hui, y compris les dépendances maritimes de ces pays. Par l'examen des rapports réguliers de ce Think Tank ainsi que de ceux de l'IPBES (Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques) et de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture), il est a priori possible de connaitre les évolutions de la biomasse par type de ressource.