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Précision sur la surexploitation

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JL
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Bonjour ! Tout d'abord merci beaucoup pour cette séquence qui est très intéressante et soulève un gros problème de gestion internationale des ressources (mais ce n'est une surprise pour personne malheureusement...). Je me suis fait la réflexion en écoutant le cours sur la Surexploitation des ressources naturelles (leçon 4 vidéo 1) que les ordres de grandeurs donnés sur la masse de poissons et la masse d'arbre prélevée chaque année n'était pas vraiment clair... A quoi correspondent les millions de tonnes de poissons pêchés et les milliards de tonnes de bois coupés comparativement aux capacités de renouvellement de la planète ? Est-ce qu'on est dans les mêmes ordres de grandeur que pour le "jour du dépassement" sur ces ressources, ou alors on est beaucoup plus consumériste ? En général, savez-vous s'il existe des sites internet permettant de connaitre le jour de dépassement spécifique à chaque ressources ? Je peux préciser ma question si besoin. Cordialement, Hermès Couturier
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  1. Re : Précision sur la surexploitation
    Bonjour, votre question soulève différents points auxquels je ne répondrai que partiellement ici. Je laisserai à d'autres collègues le soin de compléter ma réponse. Concernant les ressources globales de poissons, en raison de la surexploitation des stocks de pêche sur toute la planète, on a assisté à une stagnation de la biomasse totale de poissons débarquée depuis le milieu des années 1980 (Référence : F. Berkes, T.P. Hughes, R.S. Steneck, J.A. Wilson, D.R. Bellwood, B. Crona, C. Folke, L.H. Gunderson, H.M. Österblom, M. Scheffer, B. Worm, Globalization, Roving Bandits, and Marine Resources, Science 17, Vol. 311, Issue 5767, pp. 1557-1558 (2006) DOI: 10.1126/science.1122804). En contrepartie, une étude récente sur l'ensemble d'évolution des "stocks" de pêche dans le monde, dont 50% sont effectivement gérés (notamment dans le cadre de l'OCDE), conclut à un effet significatif des mesures de régulation, notamment en matière de quotas de pêche. Au passage, ceci répond à une de vos questions précédentes et montre que les dispositifs juridiques internationaux ont un impact positif sur notre environnement, même si on est encore loin d'assurer une protection globale de cet environnement. Par ailleurs, chaque année, Global Footprint Network produit une nouvelle édition de ses comptes nationaux d'empreinte écologique. Ces derniers calculent l'empreinte écologique et la biocapacité de plus de 200 pays et territoires de 1961 à aujourd'hui, y compris les dépendances maritimes de ces pays. Par l'examen des rapports réguliers de ce Think Tank ainsi que de ceux de l'IPBES (Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques) et de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture), il est a priori possible de connaitre les évolutions de la biomasse par type de ressource.