Publicación por Jean-Michel Lourtioz
Re : Convention de la diversité biologique
La Convention sur la diversité biologique (CDB) regroupe 194 pays (soit la quasi-totalité des pays de taille significative) sauf les États-Unis. Parmi eux, 168 pays ont ratifié la convention et sont donc considérés comme les parties. Les États-Unis n’ont pas signé le traité en raison de leur opposition aux dispositions régulant les droits de propriété intellectuelle, notamment sur la biotechnologie et les OGM (Organismes génétiquement modifiés). En clair, les États-Unis disposent de brevets commerciaux pour découvrir, exploiter, développer ou produire des espèces biologiques (OGM entre autres), et souhaitent garder ces brevets actifs.
Cela étant, des pays signataires, comme le Brésil, ne manquent pas de déroger à la convention. La présidence du Brésil a ainsi bloqué la procédure tacite sur le budget 2021 de la Convention, car les autres pays dénonçaient la déforestation galopante de la forêt amazonienne visant à créer des terres d’élevage et produire notamment de la viande de bœuf. Pour cette raison et notamment éviter quotas libres de droits de douane pour certains produits agricoles, un nombre significatif de pays de l’Union européenne, dont la France, s'oppose désormais à l'accord-cadre interrégional de coopération entre le Marché commun du Sud (Mercosur) et l'Union européenne initialement signé le 15 décembre 1995. Cet exemple important montre que des États, pourtant signataires de la CDB, font de la surexploitation de ressources et ne souhaitent pas être limités dans leurs actions. À l'inverse, Il montre aussi que la majorité des états signataires s’efforce d’être en conformité avec les objectifs de la convention.