Publicación por Jean-Michel Lourtioz
Re : océan
Le Soleil réchauffe la surface des océans, et de l'eau s'en évapore en permanence. Mais au final, cette eau retombe à la surface du globe sous la forme de pluie et finit par revenir quasi-intégralement aux océans : c’est le cycle de l’eau. Il existe bien une très petite fuite d’eau dans la haute atmosphère où les rayons UV du Soleil décomposent une infime partie de la vapeur d’eau venue des océans en hydrogène et en oxygène. Les molécules d’eau décomposées ne se reforment pas, l’hydrogène s’échappant dans l’espace. Au rythme actuel, cette « fuite d’eau » ne viderait même pas un millième des océans sur un milliard d’années !
Cela étant, même si le réchauffement climatique ne risque pas d’assécher les océans à des échelles de temps qu’il nous est possible de concevoir, il perturbe le cycle de l’eau et favorise les évènements extrêmes tels que les pluies d’inondations très localisées au détriment de pluies régulières et mieux réparties à la surface du globe. Après des périodes sèches, l’eau des pluies d’inondations ruisselle et retourne plus rapidement à la mer au lieu de pénétrer dans les sols. Les nappes phréatiques sont moins alimentées de même que les réservoirs d’eau terrestres (lacs, mers intérieures) : ce sont ces réservoirs d’eau qui se vident progressivement et tendent à s’assécher.
Par ailleurs, une température plus élevée tend à augmenter la quantité de vapeur d’eau dans l’atmosphère, amplifiant ainsi l’effet de serre naturel. On a donc au final un mécanisme d’auto-amplification du réchauffement climatique.