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Intervenant : Arthur De Forges De Parny

Ce séminaire propose d’interroger et de discuter la manière dont les arts visuels, sous des formes diverses, bande dessinée, cinéma, télévision, vidéo, produisent des écritures visuelles de l’histoire. À partir d’une approche intermédiale et de la considération de l’image comme vecteur fondamental de l’écriture de l’histoire, il s’agira de comprendre la performance de ces images et leur rôle dans la perception des temps historiques. Qu’est-ce qui fait qu’on peut adhérer à l’univers visuel d’une mise en récit et en image d’une fiction historique ou d’une vidéo de vulgarisation? Comment s’articule le vraisemblable de l’image? Comment se construit ce qu’on pourrait appeler des «cultures visuelles de la réalité» mettant en scène et en image le passé? Ces cultures visuelles ne sont pas figées dans le temps et ne cessent d’évoluer.

 Dès lors, comment appréhender le passé visuel? Lorsque nous regardons ces images, nous sommes pris et nous entrons dans le passé. Le rapport esthétique et l’immersion établissent alors le pouvoir des images et fait re-surgir du passé. C’est parce que, en tant que spectateurs, nous regardons ces images et que nous en faisons l’expérience qu’elles donnent à voir et rendent présent le passé. À l’ère des grands médias, du numérique et du web 2.0, et de l’essor des industries culturelles, l’histoire n’a jamais été aussi lisible, accessible, médiatisée et pratiquée; elle a été appropriée, assimilée, digérée, reconfigurée. Comme le rappelle Adrien Genoudet  :

«Il ne suffit plus dorénavant de comprendre et de documenter une image (par le biais d’un travail d’archive –essentiellement nécessaire) ni de voir ce qu’elle est dans le présent, il faut également être capable de documenter et d’analyser sa continuité temporelle, son empreinte successive, autrement dit son mouvement».

Il semble important aujourd’hui de nous interroger sur l’écriture de l’histoire avec et par les images, dans une société où l’image est constamment prise par un flux d’appropriation et de réappropriation, et comment elle conditionne notre appréhension de l’histoire et notre perception du passé. L’idée n’est pas tant de réfléchir sur ce qu’est une image en histoire mais sur ce que nous devons en faire, en se concentrant notamment sur les liens qui unissent les arts visuels, les écritures de divers discours historiques, leurs auteurs et leurs inscriptions dans des pratiques culturelles.

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