La séance du 2 décembre sera consacrée aux exposés sur des articles que vous trouverez ci-dessous. Il vous est demandé d'en faire une courte présentation (15 minutes environ) qui pourra être suivie d'une discussion. Il est attendu un résumé du contenu de l'article mais aussi un peu de prise de recul : quels enseignements en retirez-vous ? Quelles sont les limites des apports de l'article ? Quels liens faites-vous avec le cours ?

A noter : Certains de ces articles ne portent pas principalement sur l'intrapreneuriat en tant que tel, mais soit une thématique ayant un lien fort avec le sujet, soit un autre thème mais à partir d'un cas de projet intrapreneurial. Dans ce cas, j'attends que vous analysiez l'apport de l'article plus particulièrement du point de vue de la thématique de l'intrapreneuriat.

Vous devez vous répartir les articles fournis ci-dessous. Un peu d'auto-organisation n'est pas illogique dans un cours d'intrapreneuriat. Il y a plus d'articles que d'étudiants dans la promotion, ce qui devrait faciliter les choses.

Les articles de O'Reilly et Tushman, de Barbier et Viala et de Hatchuel et ses collègues ont pour but de mettre en perspective l'intrapreneuriat, en particulier par rapport aux enjeux organisationnels.

Le premier est un article devenu classique dans lequel les auteurs proposent une approche spécifique du concept d'organisation ambidextre (qu'ils avaient contribué à introduire quelques années plus tôt). Ils analysent plusieurs exemples de naissance de nouvelles activités au sein d'entreprises établies.

Le deuxième tente d'appliquer les principaux apports des travaux sur l'intrapreneuriat à la créativité organisationnelle. Cela permet donc d'avoir un panorama global de ces travaux.

Le troisième propose une mise en perspective historique amenant à présenter l'intrapreneuriat comme un moyen de compenser les limites des méthodes dominantes de management de l'innovation à différentes périodes.

Les articles de Bueno Merino et ses collègues et de Lisein et de Zanet s'intéressent, eux, plutôt au contexte organisationnel qui peut favoriser l'émergence de projets innovants au sein des organisations.

Les premiers montrent, à partir d'une étude de cas, l'importance du rôle des ressources en excédent dans une organisation (ce qu'on appelle le "slack organisationnel") et leur utilisation dans le déroulement et le succès d'un projet intrapreneurial.

Les deuxièmes partagent le même objectif mais s'intéressent plus particulièrement aux aspects RH et, de manière plus originale, orientent leurs recherches sur l'intrapreneuriat dans les PME.

Les articles de Bouchard et Fayolle, de Blanchot-Courtois et Ferrary, de et de Mérindol et Versailles portent pour leur part sur des dispositifs visant à soutenir l'intrapreneuriat.

Le premier propose une typologie des dispositifs destinés à favoriser et gérer l'intrapreneuriat dans les entreprises à partir d'un nombre important d'études de cas.

Le deuxième étudie un dispositif mis en place par GDF (maintenant Engie) pour développer une culture intrapreneuriale chez ses salariés.

Le troisième n'est pas centré non plus sur le concept même d'intrapreneuriat mais porte sur les apports potentiels d'un FabLab interne, outil particulier de plus en plus souvent mis en oeuvre dans le cadre des dispositifs de soutien à l'intrapreneuriat.

Le quatrième se situe dans la même veine et étudie la mise en place d'innovation labs dans des grandes entreprises.

Trois autres articles s'intéressent plutôt à l'intrapreneur. Le premier s'intéresse au cas particulier des "intrapreneurs sociaux" tandis que les deux autres permettent l'analyse d'un cas concret de projet intrapreneurial.

L'article de Darcis et ses collègues s'intéresse au profil des intrapreneurs porteurs de pratiques plus vertueuses au sein de leur organisation.

L'article de Tremblay et ses collègues est un peu à la jonction de ce thème et du précédent puisque les auteurs y étudient la mise en oeuvre d'un dispositif visant à développer l'innovation en santé, dispositif constituant lui-même une initiative intrapreneuriale.

Celui de Guérineau et ses collègues analyse un cas de développement d'un nouveau produit à l'initiative d'un salarié d'un grand groupe de gaz industriels. Il le fait sous l'angle des communautés de pratique et du management international. Mais le cas étudié n'en est pas moins un exemple d'intrapreneuriat.

Le dernier groupe d'articles, écrits par Basso pour le premier, par Chesbrough et Rosenbloom pour le deuxième et par Arreola et ses collègues pour le troisième s'intéressent plutôt aux effets de l'intrapreneuriat.

Le premier met en exergue les dangers au niveau individuel d'un engagement trop fort dans un projet intrapreneurial.

Le deuxième montre à partir du célèbre cas du Xerox PARC les difficultés que peut avoir un grand groupe à percevoir la valeur de nouvelles activités créées en son sein.

Le troisième complète ce dernier en examinant le rôle des accélérateurs mis en place au sein de grands groupes français. Bien que destinés prioritairement à accueillir des startups extérieures, ces derniers ont des objectifs partiellement communs avec les programmes intrapreneuriaux et peuvent potentiellement contribuer à réduire les différences de pratiques entre startups et grandes entreprises, ce qui pourrait favoriser une meilleure intégration des bénéfices des projets intrapreneuriaux.


Last modified: Tuesday, 8 October 2024, 4:47 PM