Leçon 4 : Économie et environnement

Faire converger développement économique et protection de l’environnement est un enjeu en soi. Partant de l’exemple historique des « enclosures », Jean-Christophe Bureau illustre la difficulté à gérer les ressources naturelles : fixer un droit de propriété ou rendre l’accès libre à ces ressources ? Si, d’un côté, on peut aboutir à une répartition inégalitaire, on peut, de l’autre, favoriser la surexploitation d’un bien commun. Jean-Christophe Bureau montre aussi que les biens publics et communs sont mal valorisés dans l’économie de marché.
Economie et environnement. Introduction générale et focus sur la “tragédie des biens communs”
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Jean-Christophe BUREAU Professeur d'Économie à AgroParisTech / INRA |
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9 minutes |
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✓ Libre accès aux biens communs et surexploitation des ressources. ✓ Dévalorisation des biens communs par non régulation du marché. ✓ Rôle des institutions pour une bonne régulation des marchés. ✓ Taux d’actualisation et prise en compte de l’environnement. |

Le cours
: Eléments d'économie et environnement
Le dilemme des prisonniers illustre bien la tragédie des biens communs et les défaillances du marché.
Tout d'abord, le marché ne prend pas en compte les externalités. Il y a externalité lorsque le comportement d'un agent agit sur un autre. Par exemple, si une entreprise pollue l'environnement, ceci peut nuire à une autre, ou à un consommateur, sans que cette entreprise ne subisse le coût de sa pollution. On parle alors d'externalité négative.
Ensuite, les biens publics et communs ne sont pas correctement valorisés par les systèmes de prix. Puisque tout le monde peut l'utiliser, celui qui produit un bien commun ne sera pas rémunéré à hauteur de son effort (par exemple : l'éclairage public).
Ces défaillances du marché montrent l'importance d'avoir des institutions efficaces.
Les institutions (comme l'Etat) peuvent en effet réguler ces défaillances à travers des décisions politiques (taxe carbone par exemple).