Le développement des sociétés humaines a conduit l'homme à utiliser l'eau dans des contextes variés qu'ils soient économiques (productions énergétiques, agricoles, industrielles), domestiques ou de loisirs. Cette eau, prélevée dans le milieu naturel, y retourne après utilisation, contaminée par des substances d’origines et de natures diverses (pollutions diffuses ou accidentelles, pollutions chimiques ou (micro)biologiques). La protection des écosystèmes mais aussi de la ressource en eau dont dépend la santé de l’Homme, nécessite donc le traitement de ces eaux usées avant leur rejet dans le milieu naturel (traitements d’assainissement). Parallèlement, la contamination des eaux naturelles, liée au développement des activités humaines ou résultant de leur transfert vers les nappes à travers le sol, peut générer des traitements de potabilisation de l’eau avant utilisation. Les traitements, souvent complexes et coûteux, doivent donc être adaptés en fonction de l’usage qui sera fait de l’eau et de ses caractéristiques initiales. Le traiteur d’eau doit être à même d’identifier rapidement les différents "marqueurs" de pollutions (bactériologique, chimique), afin d’évaluer les risques sanitaires pour la collectivité et de mettre en ½uvre les traitements correspondants. La qualité des eaux a toujours été une préoccupation majeure dans la politique de l’Union Européenne : la législation communautaire s’est d’abord intéressée à la salubrité et l’innocuité de l’eau au regard des usages qui en sont faits (eau potable, baignade, pisciculture, conchyliculture), puis à la réduction des pollutions (eaux usées, nitrates d’origine agricole) générées par les activités anthropiques (agriculture, industrie, activités domestiques…). Dans un objectif de développement durable, différentes mesures ont été mises en place depuis plusieurs années pour améliorer la qualité des eaux (baisse des rejets industriels, adaptation des pratiques agricoles, amélioration des capacités de traitement des stations d’épuration…) mais les résultats ayant été jugés insuffisants, la réglementation Européenne est passée d'une logique de moyens à une obligation de résultats. C'est dans cet objectif que la Directive Cadre Européenne de 2000 impose de rétablir un bon état écologique et chimique de toutes les masses d'eau d'ici 2015. Depuis la loi sur l'eau de 1964, la ressource aquatique est gérée en France à l’échelle des bassins hydrographiques. Cette gestion se caractérise par la prise en compte de tous les enjeux liés à l'eau (économiques, sociaux, juridiques, sanitaires, environnementaux) à l'échelle du bassin versant.Ce module est axé en pratique sur le bassin versant de la Mauldre et de ses affluents, qui inclut notamment les eaux de surface et souterraines du site de Grignon. De par sa taille modeste (410 km2 dont environ 20% en zone urbanisée), ce bassin est bien adapté à une étude en temps limité. De plus, celui-ci revêt un intérêt particulier compte tenu de son importance stratégique pour le département des Yvelines puisqu'il couvre 30 % du territoire et abrite 30 % des habitants (soit environ 400 000 personnes). Ce module s’intéressera plus spécifiquement aux relations existant entre paysage-hydrogéologie-occupation des sols et qualité des eaux.
- Enseignant: Valérie CAMEL
- Enseignant: Anna-Marie DAVILA
- Enseignant: Claire-Sophie HAUDIN
- Enseignant: Joël MICHELIN
- Enseignant: Laure VIEUBLE GONOD
Année: 20/21